Pour l’année jubilaire De la miséricorde divine par Père Joseph Eid.

Pour l’année jubilaire
De la miséricorde divine

Le 15 avril 2015, le pape Francois promulgua la bulle « misericordiae vultus », où il invite l’Eglise universelle à célébrer le jubilé de la miséricorde divine, et ce depuis la solennité de l’Immaculée conception, le 8 décembre 2015, jusqu’à la solennité du Christ roi le 30 novembre 2016.
Depuis lors le terme miséricorde, prend le dessus dans tous les enseignements, les homélies, les discussions théologiques, à croire que ce concept vient de tomber récemment dans le compendium de l’Eglise, cependant a-t-on oublié que toute l’histoire du salut est la miséricorde du Père pour sa créature ? Et que l’amour de Dieu génère sans cesse une miséricorde infinie ?
Afin que ce terme ne soit pas trop tourné par les langues de bois, j’ai bien voulu revenir aux sources, et à partir de l’étymologie du mot, essayer de sonder ses profondeurs.
Miséricorde, du latin miserari : avoir pitié, et cors : cœur, dont le génitif cordis est à la base de cordial, cordialité et cordialement en français. Ainsi ce terme scindé en deux inspire beaucoup de réserve, et même une certaine angoisse : car miserari, nous fait penser à la misère, et la misère nous fait peur, le dénuement, la pauvreté et la précarité nous essayons tout au long de notre vie de les éviter et même parfois de ne pas y penser, si ce n’est parfois que pour étaler nos largesses occasionnellement devant la misère des autres, ou pour nous vanter de nos avoirs.
Cependant, le sermon de Jésus sur la colline (mt 5/1 ss), nous surprend au détour de notre réflexion, et d’entrée Jésus annonce : « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des cieux est à eux »mt 5/1, une autre traduction du texte hébreu : « Heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes, car le Royaume des cieux est à eux ».
Or Jésus en citant l’âme de l’homme, nous fait savoir que son objectif primordial, c’est l’homme dans son intériorité, cette dimension de l’homme qui l’hominise, qui lui donne son identité unique, et qui compose son essence sublime d’être à l’image de Dieu, et cette intériorité illuminée par la Parole de Dieu s’objective extérieurement par une conduite et un comportement selon la ressemblance à Dieu, à laquelle nous sommes tous appelés : être des témoins de l’Amour.
Ainsi c’est toujours le cœur de l’homme qui est l’enjeu de l’enseignement divin, ce cœur qui est sollicité par le cœur de Jésus, à s’ouvrir pour permettre à l’amour de le cultiver, de lui arracher ses aspérités pour que le mal ne puissent jamais y avoir prise, un cœur vide ! Certes, un cœur qui se dévide sans cesse de tous ses attachements, de toutes ses garanties, de tous ses esclavages, de toutes les considérations que

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l’esprit du monde essaie de semer en lui, de toutes les catégories où il emprisonne les autres, un cœur où l’Esprit de Dieu se sent libre de souffler, et où il peut réaliser des merveilles, un cœur qui renait et se renouvelle, générant à l’image du cœur de Dieu, amour, miséricorde et compassion.
D’ores et déjà, la miséricorde se démarque de nos inclinaisons occasionnelles, ou de nos émotions vis-à-vis de la condition des autres, elle devient et elle doit être le fruit d’un cœur balloté par l’amour de Dieu, elle devient un état de vie, elle jaillit dans notre vie comme une source intarissable, qui féconde et fructifie tout ce que nous entreprenons.
Donc, les béatitudes qui suivent dans le sermon de Jésus sont les fruits de cette pauvreté du cœur, de cette miséricorde qui en découle naturellement et ainsi :
Avoir un cœur pur, c’est jouir d’un cœur qui ne se laisse pas aller à la colère ni à la haine, et qui se laisse blesser d’amour pour les autres dans leur détresse et qui compatit pour la faiblesse de son prochain, un cœur qui vit dans ce que cite les pères du désert, la sainte indifférence, cette indifférence qui lui permet de ne pas être malmené par le mal et le pousse incessamment vers le pardon et la réconciliation.
Etre doux, c’est accepter comme Jésus de subir et de porter sur soi les iniquités, car pour endiguer le mal, rien ne sert que l’efficacité de l’amour
Etre affligé sans se laisser vaincre par l’affliction, c’est se laisser prendre par l’Espérance et compter sur la fidélité de Dieu qui est le consolateur, et qui va « essuyer toute larme de nos yeux ».
Etre affamé et assoiffé de la justice, c’est avoir un cœur qui refuse les sentiers de débauche et qui vit dans la vérité et la droiture malgré les sollicitations de ce monde, et en dépit des persécutions qui sévissent contre les hommes de bonne volonté
Enfin reconnaissons que la miséricorde serait le propre de ceux qui acceptent de se dissoudre comme le sel pour donner le gout à la nourriture, ceux qui acceptent de se consumer pour illuminer le monde, ceux qui acceptent comme Jésus d’être des sacrifices , s’offrant pour le salut du monde, sur les pas du Maitre de la miséricorde, qui s’est offert en sacrifice d’holocauste, et qui est lui-même La Miséricorde du Père.

Père Joseph Eid.

 

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